Auteur : Roland Edighoffer –
La première moitié du XVIIe siècle est marquée par une triple crise de la civilisation occidentale : dans le domaine politique, l’opposition entre l’absolutisme naissant et l’idéal d’un pouvoir contractuel fondé sur le droit naturel ; dans le domaine religieux, le besoin de transcender les clivages dogmatiques et d’ouvrir la spiritualité sur la nature et le monde matériel ; enfin, dans le domaine scientifique, la tension entre la conception mécaniste d’un univers enfermé sur lui-même et la conviction que due l’architectonique du monde a un sens.
Les écrits parus entre 1614 et 1616 sous la bannière de la Rose-Croix, qui n’était nullement une secte, proposent sur le mode mythique une solution à tous ces problèmes en apportant à l’homme ce que Bergson désignera beaucoup plus tard comme un « supplément d’âme », en dessinant l’image virtuelle de l’homo maximus. Au seuil du troisième millénaire, notre civilisation, confrontée aux dangers d’une technologie pas toujours maîtrisée, est aussi en crise, et un certain nombre de physiciens, biologistes renommés s’interrogent sur le sens de l’univers. Le mythe de la Rose-Croix du XVIIe siècle peut aider les hommes de notre temps à le retrouver.
Roland Edighoffer, professeur émérite à la Sorbonne, a publié de nombreux travaux sur ces sujets en France, en Allemagne, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Suisse, en Espagne et au Japon.
Edité par Dervy, 1998 – 315 pages