SECTION INFORMATIQUE
Par Franck Ella, Extrait de la revue «Rose-Croix» n°271
« Le mot « informatique » est un néologisme créé par contraction des mots « information » et « automatique ». On doit son origine à Philippe Dreyfus, ancien directeur du Centre National de Calcul Électronique de Bull dans les années 1950, qui a utilisé pour la première fois ce terme en 1962 dans la désignation de son entreprise « Société d’Informatique Appliquée ».
On peut considérer que le but initial de l’informatique est l’automatisation du traitement de l’information par des machines dotées d’une capacité de calcul extraordinairement rapide et précise.
La spiritualité, quant à elle, est défi nie par la plupart des ouvrages de référence comme étant la « qualité de ce qui est esprit ou âme », ou encore « de ce qui est dégagé de toute matérialité », les notions d’esprit et d’âme correspondant à une émanation du Principe divin. D’un point de vue historique, la naissance de la spiritualité serait liée à l’apparition du feu, à l’époque de l’Homo erectus. Le consensus scientifique actuel date les plus anciens foyers incontestables autour d’environ 400 000 ans avant notre ère.
De prime abord, tout semble donc séparer l’informatique de la spiritualité, tant le premier domaine apparaît concret, voire purement matériel. Mais ne dit-on pas que « le fini procède de l’infini, et le visible émane de l’invisible » ?
HUMAIN ET ORDINATEUR
Structure matérielle
L’ordinateur est le système phare mis en place par l’industrie informatique pour traiter l’information : réception, analyse, calcul et restitution. Il est composé de plusieurs parties :
- Un processeur composé de millions de minuscules transistors, élément central de l’ordinateur, il constitue le véritable « cerveau » de la machine.
- Une mémoire morte contenant un micro-code (ROM), elle renferme des informations de manière permanente, installées à la création de la machine. Elle représente en quelque sorte le code génétique de l’ordinateur.
- Une mémoire centrale, appelée également mémoire vive (RAM), elle conserve les informations tant que la machine est allumée. On peut comparer cette RAM à la mémoire à court terme de l’humain.
- Une mémoire de masse qui permet d’ajouter un très grand nombre d’informations dans la machine, et de les conserver de manière permanente. On utilise alors un support physique, comme une disquette, un disque, une bande magnétique, une clé USB, etc. On pourrait comparer cette mémoire soit à la mémoire à long terme de l’humain, soit à des supports sur lesquels on noterait l’information.
Tous les composants cités précédemment constituent le noyau de base de l’ordinateur. Il faut y ajouter des organes périphériques qu vont permettre une meilleure interaction avec l’utilisateur : clavier, écran, souris, imprimante, système audio, scanner, etc.
À tout cela se rajoute un élément essentiel qui est le système d’exploitation. C’est un programme implanté sur la machine et servant à gérer toutes ses ressources propres, ainsi que l’accès aux réseaux et aux objets connectés à l’ordinateur, et les interactions avec les utilisateurs. Les systèmes d’exploitation les plus connus sont Windows, Linux, Unix ou Mac OS X. En général, et à quelques exceptions près, un ordinateur fonctionnant avec un système d’exploitation bien particulier sera incapable de relire des données écrites à partir d’un autre système d’exploitation, de la même manière qu’un humain ne comprendra pas, de prime abord, un livre écrit dans une autre langue que la sienne.
Enfin, de même que l’homme ne vit pas isolé et communique avec d’autres hommes, l’ordinateur utilise les « réseaux informatiques » pour échanger des informations vers d’autres ordinateurs (par exemple des réseaux locaux ou encore Internet).
Raisonnement
Outre les similitudes physiques citées précédemment, l’ordinateur est également capable de raisonnement, notamment grâce à l’Intelligence Artificielle (IA). Cette branche de l’informatique, née à la fin des années 1950 grâce aux travaux du mathématicien Alan Turing, est définie comme étant « l’ensemble de théories et de techniques mises en oeuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence ». Pour cela, elle fait appel à d’autres domaines, tels que la psychologie (essentiellement la psychologie cognitive), la linguistique, la philosophie analytique et la logique. En 1997, Deep Blue, le supercalculateur d’IBM, remporta sa seconde confrontation aux échecs contre le champion du monde Garry Kasparov.
Au milieu du XXe siècle, on a vu naître le concept de Machine Learning (ou Apprentissage Automatique). Ce sous-domaine de l’IA concerne la conception, l’analyse, le développement et l’implémentation d’algorithmes capables d’apprendre et de s’améliorer de manière autonome. Ceci a donné naissance au Deep Learning (Apprentissage Profond), qui est un ensemble de méthodes d’apprentissage automatique tentant de modéliser avec un haut niveau d’abstraction des données, grâce à des architectures articulées de différentes transformations non linéaires. Parmi ces techniques, on compte les réseaux de neurones artificiels. Ces techniques ont permis des progrès importants et rapides dans les domaines de l’analyse du signal sonore ou visuel et notamment de la reconnaissance faciale, de la reconnaissance vocale, de la vision par ordinateur et du traitement automatisé du langage.
Le domaine de l’IA ne se contente plus d’apprendre de l’Homme, il apprend également de plus en plus de la Nature, car force est de constater que cette dernière a plus de 3,8 milliards d’années d’expérience dans la conception d’organismes et d’écosystèmes bien plus performants que tout ce que les humains ont pu créer. Non seulement elle est « High-Tech », mais en plus elle est exemplaire, car elle fonctionne principalement grâce à l’énergie solaire, n’utilise que ce dont elle a besoin et recycle absolument tout. Dans ce cas, on parle de bio-mimétisme.
Tel est l’exemple de Waze qui a créé un GPS développé à partir d’un algorithme ultra-puissant qui s’inspire du comportement des fourmis dans une fourmilière. En effet, il n’y a pas d’embouteillage dans une fourmilière, car les fourmis circulent toutes à la même vitesse et gèrent leur trafi c en laissant un signal (des phéromones) qui indique aux fourmis suivantes le meilleur itinéraire à suivre
Parallèles entre principes ésotériques et principes informatiques
De plus en plus d’études dans des domaines divers nous apprennent que tout dans la Nature est lié. Si en plus on part du principe que « le fini procède de l’infini, et que le visible émane de l’invisible », on peut légitimement se demander s’il existe un lien entre l’informatique et le monde spirituel. Nous vous proposons d’examiner quelques parallèles entre certains principes informatiques et ésotériques.
LES VIBRATIONS DE L’ESPRIT ET LE CODAGE BINAIRE
Les vibrations de l’Esprit
« Tout dans la vie n’est qu’énergies et vibrations », disait Albert Einstein. Selon la théorie des cordes, la plus récente des théories concernant l’univers, « tout dans l’univers, de la particule la plus infime à l’étoile la plus éloignée, est fait d’un même ingrédient : des brins d’énergie vibrant, incroyablement petits appelés des cordes. Elles vibrent selon une multitude de modes différents, constituant ainsi tous les éléments de la nature. En d’autres termes, l’univers est comme une formidable symphonie cosmique résonnant de toutes les notes que peuvent produire les vibrations de ces petits brins d’énergie… » (Extrait de L’univers élégant, ce qu’Einstein ne savait pas encore).
D’un point de vue métaphysique, toutes les substances matérielles, de la plus petite des pierres à la plus grosse des planètes, doivent leur existence à une seule et même énergie appelée l’Esprit. La différence entre les diverses formes de matière provient uniquement de la quantité d’énergie de l’Esprit qui les anime, autrement dit, de la fréquence vibratoire de celle-ci.
Les vibrations de l’Esprit sont générées depuis un centre énergétique situé dans l’univers et se propagent à travers l’océan cosmique. Plus elles sont éloignées de ce centre de propagation, moins leur fréquence d’onde est élevée. On en arrive même à considérer que cette nature vibratoire de toute chose constitue une quatrième dimension.
Le codage binaire en informatique
En informatique on retrouve cette notion d’« essence originelle » avec le codage binaire. Le code binaire, plus généralement appelé système binaire, est un système de numération utilisant la base 2 avec un nombre exprimé sous forme de séries de 0 et de 1. La position des 0 et des 1 indique respectivement l’absence ou la présence d’une puissance de 2.
Le calcul binaire, quant à lui, est apparu vers 1697, grâce auxtravaux du mathématicien philosophe Gottfried Wilhelm Leibniz. C’est à partir de ce calcul binaire que seront également développés les premiers ordinateurs. Le système binaire est donc au coeur de l’informatique moderne, car il utilise les deux états représentés par les chiffres 0 et 1 pour coder l’information. En effet, afin de pouvoir être capable de traiter une information (texte, son, image ou vidéo), un ordinateur a besoin de la transformer en « langage machine » pour la comprendre, et ceci passe par un codage. Ce codage consiste à décomposer leur contenu en passant par plusieurs couches, jusqu’au langage le plus bas que peut comprendre l’ordinateur, à savoir le bit (abréviation anglaise de Binary digit) : 0 et 1.
Ainsi, en informatique, toute donnée quel que soit son type ou sa taille, du fichier texte le plus petit à la vidéo très haute résolution la plus volumineuse, est une combinaison de 0 et de 1, ce qui s’apparente fortement à la manière dont les vibrations de l’Esprit se manifestent dans la matière.
ARCHIVES AKASHIQUES, CLOUD COMPUTING ET BIG DATA
Archives akashiques ou mémoire cosmique
Les Archives akashiques, également appelées Annales akashiques, sont un concept ésotérique introduit en Occident par des théosophes à la fin du XIXe siècle, à partir d’éléments de la philosophie indienne. Il s’agirait d’une sorte de mémoire cosmique, de nature éthérique, qui, telle une pellicule sensible, enregistrerait les événements du monde.
D’un point de vue ésotérique, la Conscience cosmique, nommée aussi « Conscience universelle », à l’image de la conscience humaine, possède un attribut très important : la mémoire. Dans son cas, cette mémoire est universelle et contient par conséquent tout ce que l’univers et l’humanité ont connu depuis le commencement des temps. Cette mémoire universelle, désignée par le mot sanscrit « Akasha », est également appelée « Mémoire cosmique ».
Les Archives akashiques renferment donc toute la connaissance du passé et du présent de l’humanité. En nous harmonisant avec elles, nous pouvons accéder à ces archives symboliques et consulter « les pages » se rapportant aux événements les plus lointains qui ont marqué l’histoire de l’humanité et, d’une manière générale, l’évolution de la vie elle-même.
Cloud computing
De façon simpliste, le Cloud Computing est un ensemble de services informatiques (serveurs, stockage, bases de données, composants réseau, logiciels, outils d’analyse, etc.) fournis via Internet (le cloud).
Concrètement, le principe consiste à centraliser des ressources et des services informatiques et à les rendre accessible via Internet, depuis n’importe où et via n’importe quel média (ordinateur, tablette, smartphone), ce qui leur confère une sorte d’omniprésence. Il se caractérise également par la souplesse qu’a le fournisseur (société qui propose ces services informatiques) à adapter les ressources ou les services aux besoins des utilisateurs.
Un exemple simple est la vidéo à la demande (VOD) : pour regarder un film, il vous faut un lecteur DVD et un téléviseur, le tout, positionné à un endroit bien précis. Avec la VOD, les films sont stockés chez le fournisseur, et vous y avez accès soit depuis chez vous via votre téléviseur connecté à Internet, soit depuis n’importe où via un média (ordinateur portable, tablette, smartphone, etc.) connecté à Internet.
Big Data
L’ensemble de toutes les données numériques produites depuis le début des temps jusqu’à la fin de l’année 2008, correspondrait maintenant à la masse de celles qui sont générées chaque minute. Environ 90% des données mondiales ont été générées au cours des dernières années avec l’usage d’Internet et des réseaux sociaux, et on estime à 1,7 Megaoctets la quantité de données qui sera générée chaque seconde par une personne en 2020.
Cette explosion quantitative des données numéri ques a obligé l’industrie informatique à trouver de nouveaux ordres de grandeur concernant la capture, la recherche, le partage, le stockage, l’analyse et la présentation des données. Ainsi est né le « Big Data ». Il s’agit d’un concept permettant de stocker un nombre indicible d’informations sur une base numérique.
Le Big Data, ou encore « données massives », oumégadonnées, désigne donc un ensemble très volumineux de données qu’aucun outil classique de gestion de base de données ou de gestion de l’information ne peut vraiment travailler. Ces données proviennent de sources diverses : contenus publiés sur le web (images, vidéos, sons, textes) ; enregistrements transactionnels d’achats en ligne ; échanges sur les réseaux sociaux ; données transmises par les objets connectés ; des données géo-localisées, etc.
La finalité du Big Data est de faire des analyses prédictives des données récoltées et d’en dégager une plus-value :
• en marketing, afin d’améliorer l’expérience client et personnaliser l’offre de produits et des services ;
• en logistique, pour maîtriser les coûts et les délais de transport ;
• dans le domaine de la sécurité, pour détecter les fraudes et prévenir d’éventuelles attaques.
On retrouve dans les principes informatiques que sont le Cloud Computing et le Big Data, le concept de mémorisation de l’information et de sa mise en disponibilité omniprésente, que l’on retrouve dans des Archives akashiques.
VOYAGE ASTRAL ET RÉALITÉ VIRTUELLE
Voyage astral
La croyance au voyage astral est vieille comme le monde, on en retrouve notamment des allusions dans le « Livre des Morts » égyptien et dans la littérature ésotérique en générale.
Ce phénomène de « décorporation » désigne la faculté à projeter notre conscience en dehors de notre corps physique et est basée sur le fait que l’être humain possède en lui un corps psychique qu’il est capable de projeter hors de son corps physique. Cette pratique est étudiée dans les enseignements rosicruciens sous le nom de « projection psychique ».
Plusieurs cas involontaires de voyage astral ont été rapportés dans différentes conditions :
• suite à un accident avec un choc violent ;
• après avoir absorbé certaines substances particulières, comme les drogues ;
• lors d’un arrêt cardiaque avec mort clinique temporaire ;
• une sortie hors du corps, grâce à une technique d’hypnose.
Il existe toutefois des techniques permettant de provoquer volontairement la projection psychique en toute sécurité et sans affecter notre équilibre physique et émotionnel.
L’avantage principal du voyage astral est qu’il nous transporte en conscience à l’endroit même auquel nous pensons, permettant ainsi de se rendre d’un lieu à un autre en l’espace d’une pensée. Au moment où nous prenons conscience du lieu dans lequel nous nous sommes projetés, nous percevons tout ce qui s’y déroule, exactement comme si on y était réellement. Autrement dit, nous voyons, entendons et sentons avec autant de réalisme qu’avec nos facultés objectives.
Réalité virtuelle
La réalité virtuelle est une technologie informatique qui consiste à reproduire via des logiciels un environnement réel ou imaginaire, dans lequel l’utilisateur peut interagir. Elle crée donc artificiellement une expérience sensorielle qui peut inclure la vision, l’ouïe, le toucher et même l’odorat.
Le principe est simple : on utilise un ordinateur pour produire une simulation en trois dimensions d’un monde que l’utilisateur pourra parcourir et manipuler et qui lui donnera le sentiment d’être immergé dans ce monde. Le sentiment d’immersion que l’on ressent lorsqu’on s’équipe d’un casque de réalité virtuelle provient de la profondeur et de l’ampleur de l’information.
Une véritable expérience en réalité virtuelle fait oublier à l’utilisateur qu’il se trouve dans un monde factice, car, à l’instar de la « projection psychique », elle « le projette en conscience » dans le monde virtuel créé par ordinateur.
ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE SANS ÉVOLUTION SPIRITUELLE ?
Depuis les premiers ordinateurs qui occupaient des salles entières, en passant par le PC (Personal Computer), Internet, le Cloud Computing, l’Intelligence Artificielle et le Big Data, l’informatique a fait des bonds fulgurants. Elle est devenue un outil indispensable dans tous les secteurs d’activités, au point de maintenant susciter la peur, la peur qu’elle et son Intelligence Artificielle fassent un jour disparaître l’humain.
L’institut Sapiens a publié récemment une étude sur l’impact de l’arrivée des robots dotés d’une intelligence artificielle. Elle annonce notamment la disparition de certains métiers. D’après Erwann Tison, « s’il existe une alternative technologique à un emploi humain, celle-ci sera systématiquement choisie, dans une optique de gain de productivité ». Ainsi, toujours d’après cette étude, les métiers de conseiller en banque et assurance, secrétaire de bureautique et de direction, comptable, caissier et employé de libre-service, sont menacés par la robotisation.
Peut-on toutefois considérer que l’Intelligence Artificielle va tuer l’emploi et plonger nos sociétés dans une crise de chômage sans précédent ? L’histoire montre que la révolution technologique, dans bien des secteurs, a causé la disparition de certains emplois, mais elle a en également créé beaucoup d’autres. Tel fut le cas de l’industrie automobile au début du XXe siècle qui a fait disparaître certains métiers tels que maréchal-ferrant, cocher, sellier, etc. Par ailleurs, elle a généré bien plus d’emplois qu’elle en a détruits. L’industrie de l’informatique a également généré énormément d’emplois, faisant apparaître des métiers qui n’existaient pas encore jusque-là. Certaines études estiment même qu’environ 85% des emplois qui existeront en 2030 n’ont pas encore été inventés.
S’il est indéniable que l’Intelligence Artificielle aura un impact sans précédent sur nos sociétés et dans quasiment tous les domaines (emploi, militaire, médecine, etc.), il est très diffi cile de savoir à quel point cet impact changera nos vies, que ce soit en bien ou en mal, car elle est et restera un outil entre les mains des humains.
Un regard attentif sur l’histoire et l’évolution de l’humanité nous montre qu’« une civilisation qui produit de la connaissance et peu de sagesse est vouée à la destruction ». Or, la véritable Sagesse implique de s’élever spirituellement et de mettre l’Humain au centre de toute chose. L’impact de l’ascension fulgurante de l’informatique et de l’Intelligence Artificielle dépendra donc de la capacité que les humains auront à la mettre au service du bien, c’est-à-dire de l’évolution positive des consciences et des civilisations, et bien évidement, de la préservation de notre mère la Terre. Car « science sans conscience n’est que ruine de » … l’Humain.
En guise de conclusion à cette réflexion, nous pouvons citer Coménius, considéré comme le père spirituel de l’UNESCO qui a écrit ceci : « Nous voulons que tous les êtres humains, ensemble ou pris isolément, jeunes ou vieux, riches ou pauvres, nobles ou roturiers, hommes ou femmes puissent pleinement s’instruire et devenir des êtres accomplis.
Nous voulons qu’ils soient instruits parfaitement et formés, non seulement sur tel ou tel point, mais également sur tout ce qui permet à l’homme de réaliser intégralement son essence ; d’apprendre à connaître la vérité, à ne pas être trompés par des faux-semblants, à aimer le bien et à ne pas être séduits par le mal ; à faire ce qu’on doit faire et à se garder de ce qu’il faut éviter, à parler sagement de tout avec tout le monde ; enfi n à toujours traiter les choses, les hommes et Dieu avec prudence et non à la légère, et à ne jamais s’écarter de son but, le bonheur. »
Imaginons une société où la science informatique est utilisée pour décharger l’être humain des tâches les plus pénibles et répétitives, et dans laquelle ses bénéfi ces économiques sont équitablement répartis entre la population, afin de permettre aux hommes et aux femmes de s’instruire dans le but de devenir « des êtres accomplis » manifestant dans leur manière de penser, de parler et d’agir les vertus de leur âme, de prendre le temps d’éduquer correctement leurs enfants, de bien accompagner leurs anciens et de préserver la Nature.
Tel est le monde que l’on souhaite que l’informatique contribue à créer à travers ses avancées technologiques telles que l’Intelligence Artificielle. Cette vision est certes utopique, mais comme le disait Théodore Monod, « l’utopie ne signifie pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. L’utopie d’hier peut devenir la réalité d’aujourd’hui ». »