« Le problème de l’Homme est sa séparation d’avec Dieu. »
Samuel HAHNNEMAN
En fait, qu’est-ce que l’Homéopathie ?
« Sous le mot d’homéopathie, nous regroupons souvent des approches médicales différentes. Très souvent, les patients désirent se soigner en homéopathie et entendent par-là d’être aidés par les plantes, les oligo-éléments, les vitamines … C’est un peu comme si l’homéopathie regroupait un ensemble de pratiques dont le dénominateur commun serait« de se soigner naturellement et autrement.» Qu’est-ce que se soigner naturellement ? Et autrement que quoi?
Se soigner naturellement sous-entend utiliser des produits naturels, comme la nature nous l’offre mais également respecter sa propre nature.
L’homéopathie se définit comme étant l’utilisation de produits issus de la nature, produits qui vont être absorbés sous forme diluée et dynamisée. Ces remèdes seront prescrits suivant la loi de similitude. L’homéopathie utilise l’ensemble du règne minéral, végétal et animal. Il n’y a pas de limites, il existe même des remèdes comme le plastique… Vous voyez déjà que restreindre l’homéopathie à la phytothérapie ou à l’oligothérapie est une erreur. Ce sont des approches différentes et complémentaires.
Tout à l’heure, je faisais allusion à se soigner différemment. En effet, il est habituel d’opposer l’homéopathie à l’allopathie (homéo = semblable et allo = contraire). Cette opposition est artificielle et sans doute entretenue par une mauvaise compréhension de ce qu’est l’homéopathie (cette remarque est valable pour la phytothérapie, la nutrition, l’acupuncture)
Comment définir l’homéopathie ?
Nous l’avons vu, l’homéopathie consiste à utiliser des remèdes issus de l’ensemble des règnes terrestres sous des formes diluées et dynamisées et suivant la loi de similitude.
La dilution
Dilué, cela signifie que chaque remède va être dilué de façon croissante et au-delà d’un point appelé nombre d’AVOGADRO qui est le seuil au-delà duquel il n’existe plus de molécules dans une solution.
Les dilutions sont faites avec un mélange eau-alcool. Suivant les besoins, cette dilution sera faite par tanche de 1/10 ou 1/100 (une part de remède pour dix parts de solvant ou pour cent). Cette dilution est répétée plusieurs fois. Il est possible par exemple de monter une dilution plus d’un million de fois. C’est pour cela que l’on parle de DH ou de CH. Il existe d’autres façons de diluer que nous verrons plus loin dans notre exposé.
La dynamisation.
Elle est empirique mais basée sur une conviction de S. H. Il pense que l’origine de la maladie est d’ordre dynamique, c’est-à-dire qui résulte de la perturbation de l’énergie vitale d’un individu. La dynamisation consiste à imprimer à chaque dilution, une série de secousses violentes, 100 par dilution (elles se faisaient sur la bible). Cette dynamisation est un facteur incontournable pour l’efficacité du remède. Elles sont actuellement réalisées par des machines.
La loi de similitude.
C’est la loi centrale de l’homéopathie, c’est à partir d’elle que l’on a dit que l’on soignait « le mal par le mal », ou qu’il fallait rendre les gens malades pour les soigner. Cette loi peut s’énoncer ainsi : On peut guérir un malade par un remède qui donne chez un homme sain des symptômes similaires à ceux que présente cet homme malade. Par exemple, une piqûre d’abeille donne une inflammation avec rougeur. APIS pourra guérir une inflammation articulaire avec des modalités comparables ou une urticaire, ou bien même une piqûre d’insecte. L’histoire d’HAHNNEMAN nous aidera à mieux comprendre cette notion de similitude.
Pour savoir ce que chaque substance peut guérir, il faut réaliser des pathogénèses. On donne à un groupe de volontaires sains, une même substance diluée et dynamisée de façon répétée, jusqu’à ce qu’ils présentent des symptômes. Ceux-ci sont répertoriés et ne sont retenus que les plus fréquents, les plus inhabituels. Une pathogénèse est donc un ensemble de symptômes classés par organes (en fait, du psychisme aux généralités).
Un peu d’histoire
Samuel HAHNEMANN est né en 1775, en Allemagne. Son père est peintre sur porcelaine et luthérien. C’est un homme épris de justice et de bien. Très tôt, S. HAHNEMANN montre des dispositions pour le grec, le latin, le français et l’anglais.
A 20 ans, il se rend à Leipzig pour commencer ses études de médecine qu’il poursuivra à Vienne. En 1780, il pratique la médecine en Saxe. Il y rencontre une fille de pharmacien qu’il épouse en 1782. Il va passer de longs moments dans l’officine de son beau-père, endroit où il peut laisser libre court à sa passion pour la chimie. Il sera alors connu et apprécié pour ses nombreuses traductions d’ouvrage de chimie. Durant cette période, il sera initié à la loge maçonnique « St André aux trois lotus » par le baron Von Bruckental. On ne sait rien de plus au sujet de cette affiliation. Il est probable que Samuel H. ait pu rencontrer dans la franc-maçonnerie une conception de l’organisation du monde à cause de son désir d’ordre et de connaître l’ordre. Il est tout aussi probable que cette affiliation aura une influence sur l’élaboration de la théorie homéopathique. Cela est impossible à prouver car il n’en fera jamais état.
En 1790, de retour à Leipzig, déçu par la pratique de la médecine de l’époque, il fait de plus en plus de traductions. C’est en traduisant la matière médicale de Cullen (Pr. de médecine à Edinbourg), que HAHNEMANN fait une découverte qui va changer sa vie et celle de la médecine. Cullen prétend que l’écorce de Quinquina est efficace contre la fièvre grâce à son action tonique sur l’estomac. Samuel HAHNEMANN doute de la réalité de ce mécanisme d’action. Comme il a un esprit méthodique et curieux, il absorbe, pendant plusieurs jours des gouttes de Quinquina, deux fois par jour pour être exact et il note scrupuleusement ce qu’il ressent. Il note un ensemble de symptômes ressemblant à ceux de la crise de paludisme. Il répète plusieurs fois l’expérience et fait à chaque fois les mêmes constatations. Le plus troublant c’est que le quinquina était aussi utilisé pour traiter la crise de paludisme. Voici ce qu’en dit HAHNEMANN : « L’écorce péruvienne qui est utilisée comme remède dans le cas de fièvre intermittente, agit parce qu’elle peut produire des symptômes similaires à ceux de la fièvre intermittente chez le sujet sain »
A partir de là, il fait la relation avec ce que dit HIPPOCRATE mais aussi PARACELSE: « les semblables peuvent guérir les semblables» (Similia similibus curentur). Il renouvelle cette expérience avec d’autres substances en appliquant la même théorie. C’est en 1796, année où Jenner découvre la vaccine, qu’il publie un essai sur « un nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales ». Il écrit six versions de son ORGANON jusqu’à sa mort en 1843. Ce qui sous-entend que la théorie homéopathique a été et est en évolution. Nous le verrons plus loin.
Durant ses premières expérimentations auprès des malades, il s’aperçoit qu’il peut exister des aggravations des différentes pathologies surtout avec des substances toxiques. Il dilue progressivement les doses et aboutit à la notion de doses infinitésimales. Associé à ces dilutions de plus en plus importantes, il applique un autre de ses principes, la dynamisation. Pour comprendre cela, il faut savoir que Samuel H. à des convictions vitalistes. Cela signifie que, pour lui, la maladie est une dysharmonie de l’énergie vitale d’un individu, cette force vitale étant une puissance dynamique, un agent.
La théorie homéopathique
Les doses infinitésimales
Nous avons parlé antérieurement et plus spécialement de la façon dont S. HAHNEMANN arrive à la notion de dilutions infinitésimales.
Pour l’homéopathe, chaque niveau de dilution évoque une action à un niveau particulier de l’énergie vitale. Une basse dilution (5CH à 9CH) agit plus spécialement au niveau physique. Par exemple, l’ARNICA 9CH dans une suite de traumatismes.
Une haute dilution (15CH à 30CH) agit à un niveau plus psychique, bien que le physique puisse être lui aussi atteint. En fait, le choix est fait en fonction du niveau de similitude, c’est-à-dire la similitude entre les symptômes présentés par la personne et le ou les remèdes choisis. Plus la similitude est grande, plus une haute dilution peut être choisie.
Les différentes techniques de dilution et de dynamisation
Sans rentrer dans trop de détails, il existe des dilutions en DH, CH et en K.
DH cela correspond à une dilution au dixième. Par exemple, 4DH correspond à une dilution qui a été successivement diluée quatre fois au un dixième (10 -4 soit dix mille fois). Une dynamisation est toujours effectuée. CH c’est la même chose. 4CH correspond à une dilution aux dix mille milliardièmes !
Les dilutions en K sont appelées Korsakoviennes du nom du médecin qui les a inventées. La dilution est ici faite en utilisant simplement la rinçure qui existe sur le flacon.
Les remèdes
Comme nous l’avons dit, les remèdes viennent de l’ensemble des 4 règnes (minéral, végétal, animal…) Pour connaître ces différentes substances sur le plan homéopathique, il faut pouvoir connaître leur action chez l’homme malade (rappelez-vous le quinquina d’HAHNEMANN. Nous allons donner, en dilution homéopathique, une substance à un groupe de personnes exemptes de maladie et nous allons leur demander de noter soigneusement ce qu’elles ressentent. Il peut s’agir de symptômes physiques mais aussi psychiques, ou des modalités particulières comme la sensibilité au froid, au vent…
Suivant la fréquence rencontrée, les signes sont classés en très fréquents, assez fréquents ou isolés. (grades 3, 2, 1). De plus, ils vont être organisés suivant leurs localisations (mentaux, vertiges, tête, yeux, vision…)
Chaque expérimentateur possède une sensibilité particulière et développera ainsi une expression singulière d’un symptôme. C’est cette particularité-là qui est valorisée. Il en est de même pour une intoxication, si la somnolence et le sommeil comme dans Opium sont des symptômes majeurs, et bien la somnolence et le sommeil sont des signes importants dans ce remède. (Opium peut, par exemple, être un excellent remède dans des suites de chocs physiques ou psychiques dans lesquels il y a une note d’oubli, d’absence … ou dans des suites opératoires avec anesthésie générale).
La plupart des expérimentations ont été faites du temps de HAHNEMANN. Certaines substances ont été expérimentées avec des groupes plus importants (50 personnes au maximum) et sont donc mieux connues. Elles ont ainsi pris naturellement une place plus importante dans la pharmacopée, ce qui ne veut pas dire que ces quelques remèdes sont les plus fréquemment rencontrés, ils sont simplement plus prescrits.
La notion de terrain et de constitution
Pour mieux comprendre la notion de terrain il faut considérer d’abord la cause des maladies et ne pas oublier qu’HAHNEMANN avait une conception vitaliste (l’homme est animé d’une énergie vitale).
De plus, au début du XIXe siècle, la conception microbienne n’a pas encore vu le jour.
Classification des maladies (causes des maladies, maladies aigües et maladies chroniques)
Pour HAHNEMANN, il y a des maladies aigües et des maladies chroniques. Les maladies aigües ont une propension vers la guérison, ne laissent pas de séquelles alors que les maladies chroniques ont une tendance évolutive. Il les appelle des miasmes (par analogie aux marécages insalubres).
Lors des premières années, HAHNEMANN applique la loi de similitude avec des succès et des échecs. Il se rend compte que des symptômes identiques reviennent chez quelques patients, voire il remarque une altération progressive de l’énergie vitale chez certains. Il améliore transitoirement leur état mais sans succès sur le long terme.
C’est en 1827 qu’il établit sa classification des maladies chroniques.
- Les maladies aigües
– les traumatismes
– les indispositions (aliments, climat, émotions)
– les épidémies (grippe …)
– les maladies aigues proprement dites (rougeole, choiera …)
– les exacerbations des maladies chroniques
Les maladies chroniques
Ici, nous sommes dans un domaine où l’énergie vitale de la personne ne revient jamais à un état stable. HAHNEMANN détermine trois états, se réunissant chacun autour de signes communs. Il trouve trois états faisant chacun suite à une maladie particulière. Chaque état est un mode réactionnel particulier.
La gale qui représente la PSORE, terrain où l’on retrouve des maladies cutanées, des maladies qui ont une évolution vers l’extérieur du corps (la peau), qui ont une évolution centrifuge. La gale est un synonyme de saleté, d’impureté.
La syphilis qui représente ce que HAHNEMANN a appelé la Luèse, on retrouve ici une note de dysharmonie, de destruction, d’ulcération, de perte de substance. Dans la syphilis, il y a une évolution de la maladie vers la folie. Ici, dans cette folie destructrice il y a le tu-tu (« tu as fait ceci, tu as dit ceci»).
La blennorragie qui est représentative de la Sycose, il y a ici une tendance à la tuméfaction, la rétention, au repli sur soi, au « moi je ». Nous retrouvons ici les maladies qui font des tumeurs, des kystes …
Cette théorie miasmatique semble rattacher chaque terrain à une maladie particulière antérieure, causale en quelque sorte. En fait, HAHNEMANN lui-même, a reconnu ne pas retrouver d’antécédents de maladie particulière chez certains patients. Autrement dit, un patient présentant un terrain psorique indéniable, pouvait ne pas avoir, dans ses antécédents, de gale ou d’autre maladie prurigineuse (qui gratte). La psore, notamment, a été classée par HAHNEMANN comme étant la forme de terrain la plus ancienne au monde, sans doute du fait que les maladies de peau ont été toujours décrit dans l’humanité.
Quoiqu’il en soit, il semble que HAHNEMANN ait fait une vraie découverte par un faux chemin. Ce sont KENT et ALLEN qui ont repris tous les écrits de HAHNEMANN et ont donné une image plus profonde de ces miasmes. Sans doute parce qu’ils ont valorisé les signes mentaux dans leur recherche. Ainsi, si un malade présente une attitude destructrice, négative, pour lui-même ou pour les autres il sera luétique (luèse). S’il est égocentrique, dictatorial, s’il y a une hypertrophie du moi, il sera sycotique (sycose). Ces deux terrains représentent des situations de déséquilibre de l’énergie vitale. On peut les rapprocher, par exemple, des travaux de Laborit sur les comportements des animaux. Tout ce qui n’appartient pas à ces deux précédents terrains, appartient à la Psore. Elle représente ainsi un mode réactionnel changeant.
Le mot Psora signifie « tache », il s’agit d’une maladie de l’inconscient, une maladie en quelque sorte originelle.
Intérêts de la notion de terrain
Elle permet de savoir où en est le patient dans son histoire et de mieux prévenir l’évolution de sa santé. Elle permet aussi de mieux choisir le remède. Il y a effectivement des remèdes à expression plus luétique ou sycotique ou psorique.
- Mercurius solubilis pour la luèse (remède d’ulcérations, le mercure brûle et détruit)
- Thuya pour la sycose (remède de verrues, d’excroissances)
- Sulfur pour la psore (remède de peau, de prurit…)
Ce qu’il faut surtout comprendre, c’est que lorsqu’il existe une maladie chronique, celle-ci évolue sur un mode particulier qui est représenté par le terrain (psore, luèse, sycose). Cela va déterminer un type de maladie particulier mais aussi une expression particulière de cette maladie.
Par exemple, un patient qui a une maladie coronarienne, s’il est sur un terrain sycotique, fabriquera des plaques d’athérome mais aussi établira une circulation de secours (il produit). S’il passe sur un mode luétique (destructif pour lui ou les autres) il a beaucoup de « chance » de faire une nécrose de son cœur, mais s’il passe en mode psorique il a plutôt « des chances » de faire une crise d’angine de poitrine qui pourra le sauver (le diagnostic sera fait et il sera possible de mettre en place un traitement, même allopathique).
Cet exemple pose la question de la possibilité de mobilité du terrain. Autrement dit, avons-nous toujours le même terrain ou bien pouvons-nous évoluer et si oui, quel serait le « meilleur » terrain?
E. MASI éminent homéopathe argentin, décédé en 2003 peut nous amener des éléments de réponse. Il révèle, au travers de son étude des écrits de Hahnemann et de la philosophie de St Thomas d’Aquin, que l’esprit qui sous-tend l’homéopathie est d’essence spirituelle. (St Thomas avait comme maître, San Aberto Magno, Albert le grand, qui était soufi). Ce que HAHNEMANN traduit en disant que la problématique de l’Homme est sa séparation avec Dieu, et que c’est à partir de là que naissent les maladies.
Notre problématique inconsciente, propre à chacun de nous, se retrouve dans la Psore. C’est un état où cette coupure inconsciente, va se manifester au travers, essentiellement, des peurs et des angoisses. Celle-ci sont exprimées indirectement, par exemple, par la peur (de l’obscurité, de certains animaux, de la pauvreté, de la solitude …) des angoisses, de la nostalgie le souvenir d’un autre état), la culpabilité, (la perte d’un objet) la justification (la tentation, c’est à cause d’un pouvoir supérieur à moi-même).
Ces émotions seront toujours dirigées contre des agents extérieurs à nous-même. Dans tous les cas, il existe la possibilité de connaissance de cet état inconscient, de ce drame vécu individuellement mais qui appartient à l’Homme. Nous en avons une connaissance intuitive, véritable. Cependant, cette connaissance est la plus part du temps souffrance et nous allons la rejeter dans notre inconscient.
Cette négation nous entraîne à rechercher une cause dans notre environnement (la souffrance est moins importante quand on l’attribue à une cause extérieure à nous-même).
L’action du milieu peut entraîner une telle réactivation de cette souffrance que l’homme va passer soit dans un mode sycotique ou luétique.
La sycose est l’action la plus commune (avoir du pouvoir sur le milieu) et aussi la plus valorisée au point d’être assimilée à un bon état de santé (le coté triomphant). C’est pour cela, que nous pouvons évoluer à l’intérieur de ces terrains et la psore représente la moins mauvaise solution, elle est même le passage obligé qui signe une amélioration d’un terrain sycotique ou luétique.
Le remède homéopathique, le similimum peut faire disparaître l’angoisse et permettre de faire sortir plus clairement cette problématique et donc de mieux comprendre son propre drame. Ce que l’homme en fait appartient à son libre-arbitre. Il peut ainsi redevenir malade.
Le sens de la maladie, l’énergie vitale, lois de Hering, de Kent.
Selon KENT, quel que soit le terrain auquel appartient le malade, il va falloir comprendre et classer son évolution future. Après que le traitement ait été donné, il peut y avoir un certain nombre d’évolutions : Soit il y a une amélioration rapide, celle-ci peut -être passagère ou durable, il est alors important d’apprécier ce qui suit, surtout sur le plan psychique lorsqu’il y a une disparition des signes physiques. Il peut y avoir une aggravation suivie d’une amélioration, c’est souvent dans ces cas-là que l’on peut attendre une guérison. S’il y a une aggravation durable (dans le temps, ou fonction des nouveaux symptômes, car une aggravation psorique sera souvent bénéfique) cela est souvent le siège d’une suppression, il faudra alors prescrire un remède qui annule l’action du premier.
Selon HERING: Il est important d’apprécier le sens d’évolution des symptômes dans le corps. Si on laisse évoluer la maladie, celle-ci ira: Du bas vers le haut, de l’extérieur vers l’intérieur.
Les symptômes progressent dans le temps, ce qui signifie que la guérison passera par le retour d’anciens symptômes. Exemple d’un eczéma qui va évoluer de la tête vers les pieds, cela est considéré comme une amélioration ou une évolution vers la guérison.
Homéopathie et science (Benveniste et la mémoire de l’eau)
La découverte de l’action des doses infinitésimales est empirique. Toutefois plusieurs travaux montrent qu’il existe une réalité physique derrière cette conception. Il existe des expérimentations qui montrent l’efficacité de l’homéopathie sous l’angle « clinique » mais il existe aussi des travaux qui donnent à l’homéopathie un support scientifique, dont ceux de J. Benveniste (décédé en septembre 2004) sur la mémoire de l’eau. (Extension de cette découverte à l’action électromagnétique (EM) des molécules dans le vivant : une molécule agirait sur un récepteur par le biais de la modification des champs EM autour d’elle. Expérimentation sur la coagulation du plasma, retardée, par l’introduction de l’empreinte EM de l’héparine). »
Extrait de la conférence de Philippe Batut sur l’homéopathie.