L’Ordre de la Rose-Croix a toujours suscité l’intérêt des écrivains attirés par l’ésotérisme et le mysticisme. Parmi eux figurent des historiens renommés, dont certains ont fait des thèses sur le sujet, mais également des auteurs intéressés plus particulièrement par la philosophie rosicrucienne. Vous trouverez ci-après quelques extraits de leurs ouvrages ou de leurs écrits. En les lisant, vous constaterez que tous s’accordent pour dire que les Rose-Croix ont marqué l’Histoire et ont contribué à l’évolution des consciences :
Frédéric LENOIR : « Les Rose-Croix sont une sorte de chaînon manquant entre les Templiers et les Francs-Maçons, qui permet de dire qu’il y a eu une lignée ininterrompue de transmissions ésotériques, du Temple de Salomon, voire de l’Égypte, jusqu’à nous. »
Bernard GORCEIX : « Des deux grandes sociétés secrètes qui ont passionné l’Europe jusqu’à la Révolution française, la Franc-Maçonnerie et la Fraternité des Rose-Croix, c’est la Fraternité qui est la plus ancienne. Un bon siècle sépare leurs actes de naissance. La Franc-Maçonnerie se constitue sous sa forme moderne au début du XVIIIe siècle, en Angleterre. Des Rose-Croix, on discute en Allemagne, la terre d’origine, dès la première décennie du XVIIe siècle, avant même la mort d’Henri IV, la révolte de Bohême et le début de la guerre de Trente Ans. La Confrérie n’a pas seulement préoccupé les hommes politiques et les salons. Les savants et les hommes de lettres ont suivi. »
Serge HUTIN : « Parallèlement aux religions officielles, il a toujours existé des organisations ésotériques qui se sont consacrées à perpétuer leur propre héritage spirituel à travers les âges. Parmi ces organisations figure l’Ordre de la Rose-Croix, dont l’existence fut rendue publique au XVIIe siècle, mais dont les origines traditionnelles sont encore plus anciennes. »
Robert-Jacques THIBAUD : » Peu de mouvements ésotériques et philosophiques ont fait couler autant d’encre que l’Ordre de la Rose-Croix depuis sa révélation, à Paris, en 1623. Présentée comme dépositaire de la Connaissance de l’Antiquité, elle-même découlant des enseignements de l’ancienne Égypte, la Rose-Croix a été honorée des meilleurs esprits du XVIIe siècle, mais, parallèlement, a été en butte aux haines des pouvoirs en place, religieux et politiques, en raison de son indépendance. »
Jacques BERGIER : « Au XVIe et au XVIIe siècles apparut une floraison d’affiches, de pamphlets et de livres annonçant que ceux qui détenaient les secrets des alchimistes étaient prêts à coopter de nouveaux membres et à partager leurs connaissances. Ces hommes se donnaient le nom de Rose-Croix… Au total, on est bien conduit à penser que les Rose-Croix bénéficiaient d’un savoir venu du passé, puisqu’il ne pouvait venir de l’avenir. Quel savoir ? Ses détenteurs ont toujours affirmé que l’essentiel de ces connaissances résidait dans l’alchimie, une alchimie prise, bien entendu, dans un sens large, dont la transmutation des métaux n’était qu’un aspect. »
Antoine FAIVRE : « Nombreux sont les tenants de la Tradition occidentale, comprise comme ésotérisme au sens large, qui se réfèrent au Rosicrucianisme du début du XVIIe siècle ; ils y voient un nouveau point de départ fondateur, ou en tout cas l’une des manifestations privilégiées d’une « philosophia perennis », c’est-à-dire d’une pensée traditionnelle aussi ancienne que l’humanité. »
Frances A. YATES : « Au sens purement historique, le Rosicrucianisme représente une phase de la culture européenne, intermédiaire entre la Renaissance et la prétendue révolution scientifique du XVIIe siècle. C’est la phase au cours de laquelle la Tradition hermétique/ cabaliste de la Renaissance a reçu l’apport d’une autre Tradition hermétique, celle de l’Alchimie. »
Frantz WITTEMANS : « Il est très difficile de soulever le voile épais qui recouvre l’histoire réelle des Rose-Croix. Conservateurs d’une Tradition secrète qui fut donnée au monde par les Brahmanes de l’Inde, Hermès Trismégiste en Égypte et Orphée en Grèce, leurs arcanes, de par leur caractère même, n’ont jamais eu de partie exotérique. De grandes figures comme Paracelse, Boehme, van Helmont, Andreae, Bacon, Comenius, Boyle, Locke, Saint-Germain occupent une place importante, aussi bien dans l’histoire générale de l’humanité que dans celle des Rose-Croix. »
André NATAF : « Le mystère de la Rose-Croix n’a pas encore été percé. La légende se mêle étroitement à la vérité historique… L’Ordre de la Rose-Croix est une confrérie de savants, d’alchimistes et de chercheurs en ésotérisme qui se manifesta au XVIIe siècle. Les adeptes étaient liés d’une manière très informelle, mais la légende qui les entourait fut et reste très prenante. »
Daniel BERNET : « La fondation de l’Ordre attribué à Christian Rosenkreutz correspond bien à l’époque, volontiers entichée d’Alchimie et de Kabbale, et qui entrait dans une longue crise morale dont l’issue serait finalement la Réforme. L’obscurité qui entoure les Rose-Croix, jusqu’à nos jours, a permis l’édification de toutes sortes de romans sur leur compte, en particulier sur les connaissances qu’on suppose avoir été et continuer à être les leurs. A ce niveau, les Rose-Croix finissent par se confondre avec un grand nombre d’Initiés, comme l’humanité en a toujours connu. »
Jacques BROSSE : « Si l’existence d’un Ordre des Rose-Croix ne peut être prouvée au XVIIe siècle, il semble probable que sous ce nom se soit abrité tout un courant ésotérique européen représenté à la fois par des utopistes, tels les Anglais Thomas More et Francis Bacon, ainsi que l’italien Tommaso Campanella, – eux-mêmes inspirés par Joachim de Flore, peut-être le prototype de Rosenkreutz – , et par des alchimistes naturalistes et mystiques comme Paracelse et ses disciples, tel Heinrich Khunrath, dont l’Amphithéâtre de la Sagesse éternelle contient l’image d’une rose portant une forme humaine les bras en croix. »
Roland ÉDIGHOFFER : « Considérés dans la perspective paracelsienne, les premiers écrits rosicruciens apparaissent, non point comme un ludibrium, au rang desquels Andreae, par prudence, tenta postérieurement de ramener les « Noces Chymiques », mais bien comme un essai de solution des graves problèmes qui se posaient aux hommes de ce temps-là, dans les domaines de la religion, de la politique, de la philosophie et de la science. »
François DEBUIRE : « L’âme de la Rose-Croix fait partie intégrante de celle, humaniste et spirituelle, de l’Occident ; elle en est l’une de ses facettes ou l’un de ses joyaux étincelant de beauté, d’amour et de pureté. L’âme Rose-Croix est bonne. Elle ne demande qu’à faire profiter de ses trésors et de ses nourritures exquises celui qui le souhaite en son for intérieur. »