Dans les livres de référence, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix est présenté comme un mouvement philosophique de type spiritualiste. Il est vrai que ses membres ont en commun de mener une quête spirituelle, laquelle n’a aucun caractère religieux. Cela étant, la philosophie rosicrucienne est également très humaniste. Je vous propose donc de voir dans cet exposé en quoi consiste cet humanisme et ce qu’il peut apporter à la société.
Tout d’abord, il me semble important de rappeler que l’A.M.O.R.C. est humaniste à travers ce qu’il est en tant que mouvement philosophique. En effet, il est ouvert aux hommes et aux femmes de toutes nationalités, sans distinction de croyances religieuses et d’opinions politiques. C’est ainsi qu’il y a des Rosicruciens chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, etc., étant entendu qu’il y en a également qui ne suivent aucune religion particulière. Par ailleurs, ils ont des idées politiques différentes, voire opposées. C’est la preuve que l’Ordre de la Rose-Croix est très éclectique et qu’il est exempt de tout nationalisme, corporatisme ou communautarisme. Il est d’ailleurs reconnu d’utilité publique dans plusieurs pays, en raison de sa contribution à la culture, à l’éducation et à la paix entre les peuples.
Religion et politique
Comme vous le savez, nombre d’oppositions, de conflits et même de guerres sont dus à des divergences de nature religieuse ou politique. S’il en est ainsi, c’est parce que toute personne qui suit une religion a tendance à penser qu’elle est meilleure que les autres, voire qu’elle seule détient la vérité. De même, il est tentant de croire que nos idées politiques sont plus fondées que celles d’autrui, notamment si les unes et les autres se rattachent à des clans ou des partis opposés. Soucieux d’éviter ce genre d’antagonisme entre ses membres, l’A.M.O.R.C. n’autorise aucune discussion mettant en exergue les croyances religieuses ou les opinions politiques de chacun. Naturellement, tout Rosicrucien et toute Rosicrucienne sont entièrement libres de leurs convictions dans ces deux domaines, mais ils ne peuvent en faire état que dans la sphère privée.
Si l’A.M.O.R.C. est capable de réunir en son sein des personnes ayant des croyances religieuses et des opinions politiques différentes, c’est parce qu’il fait de la tolérance le fondement de sa philosophie. Cette préoccupation est tellement importante qu’on la retrouve dans sa devise : «La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance». En application de cette devise, les Rosicruciens s’efforcent eux aussi de se montrer tolérants à l’égard de ceux qui, dans quelque domaine que ce soit, ont des idées différentes des leurs. Opposés à toute forme de sectarisme et de dogmatisme, ils privilégient le dialogue et l’échange. C’est là une attitude humaniste, car elle dénote une ouverture d’esprit et un esprit d’ouverture qui ne peuvent que favoriser les relations entre individus. Elle témoigne également du respect que l’on doit aux autres.
Est-ce à dire qu’il faut tout tolérer au nom de l’humanisme ? La réponse est «non». En effet, il y a des comportements inacceptables, notamment ceux qui portent atteinte à la dignité et à l’intégrité de la personne humaine. Tel est le cas de ceux qui sont vecteurs de racisme, de xénophobie et, d’une manière générale, de discrimination et d’exclusion. Faire preuve de tolérance à l’égard de ces comportements n’est pas une preuve de sagesse, mais un aveu de faiblesse. De toute évidence, un véritable humaniste œuvre au rapprochement de ses semblables, et non à leur rejet mutuel. Par extension, il favorise l’union plutôt que la division et fait sien ce principe que les Rosicruciens s’efforcent de manifester entre eux et même au-delà : «L’unité dans la diversité».
La parité homme-femme
Comme je l’ai précisé en introduction, l’Ordre de la Rose-Croix est ouvert aux hommes et aux femmes. A priori, cela n’a rien d’original. Pourtant, à l’aube du XXIe siècle, les femmes sont encore très loin de bénéficier des mêmes droits, des mêmes prérogatives et des mêmes opportunités que les hommes. Dans la plupart des religions, elles n’ont pas accès à la prêtrise et sont mises à l’écart dans certains cultes. Le monde politique leur demeure hostile et les soumet à de multiples pressions. Certaines professions leur sont interdites, sans parler des différences de rémunération à travail égal. Des mouvements comparables à l’A.M.O.R.C. font une distinction entre leurs membres féminins et leurs membres masculins. Cet inégalitarisme n’existe pas chez les Rosicruciens, de sorte que les femmes et les hommes bénéficient du même statut.
Être humaniste, c’est d’abord accepter comme une évidence l’égalité entre l’homme et la femme, ce qui suppose de voir en l’un et l’autre deux expressions différentes mais équivalentes de cette entité générique que l’on désigne sous le nom d’«être humain». Les notions de «sexe fort» et de «sexe faible» n’ont donc aucun fondement, si ce n’est le désir de certains hommes de se croire ou de se vouloir supérieurs aux femmes. Certes, on ne peut nier que les hommes, en règle générale, ont une force physique plus grande que celle des femmes, ce qui explique pourquoi certains métiers sont plutôt masculins que féminins. Mais cela ne les rend ni plus résistants, ni plus intelligents, d’autant que c’est avant tout la force morale, pour ne pas dire la force d’âme, qui est digne d’admiration.
Si l’on remonte à l’origine de l’infériorisation que les femmes subissent depuis si longtemps, on constate qu’elle prend en grande partie sa source dans la Genèse. En effet, il est dit, dans le récit qui relate la chute de l’Homme, que celle-ci est due au fait qu’Ève, par faiblesse et sous l’influence du serpent, a désobéi à Dieu. Ce récit biblique laisse entendre également que c’est à cause d’elle que l’humanité connaît sur Terre autant d’épreuves et de souffrances. Si l’on ajoute à cela que certaines religions s’interrogeaient jadis sur la question de savoir si les femmes avaient une âme ou non, il est aisé de comprendre pourquoi elles ont été considérées pendant si longtemps comme inférieures aux hommes. Pourtant, il est avéré que les sociétés matriarcales qui ont existé au cours de l’histoire étaient plus évoluées, plus pacifistes et plus raffinées que celles qui suivaient les règles du patriarcat, souvent injustes et sectaires.
Être citoyen du monde
Tout comme un humaniste considère que l’homme et la femme sont égaux en tant qu’êtres humains, il ne pense pas qu’une race soit supérieure à l’autre, en supposant même qu’il y ait plusieurs races. Certes, on ne peut nier, par exemple, qu’il y a des différences morphologiques évidentes entre européens, africains et asiatiques, mais il est prouvé scientifiquement que leur génome est identique et que le sang qui coule dans leurs veines est fondamentalement le même ; ils sont donc frères et sœurs dans l’absolu et forment l’espèce humaine dans son ensemble. Penser, pire encore dire, que telle race est supérieure à telle autre, est donc un non-sens sur le plan biologique et traduit une absence d’humanisme. En fait, le racisme traduit un réel manque d’intelligence et une incapacité à accepter les différences. C’est ainsi qu’un raciste a tendance, non seulement à rejeter les personnes qui ne sont pas de sa race présumée, mais également celles qui n’ont pas la même religion, les mêmes opinions politiques, les mêmes tendances culturelles, les mêmes goûts artistiques, etc.
Mais l’humanisme ne se limite pas à accepter les différences qui existent entre les êtres humains, quelles qu’elles soient. Si tel était le cas, être humaniste se limiterait à être tolérant et à avoir l’esprit ouvert ; il consiste également à œuvrer activement à l’amélioration de la condition humaine, sans distinction raciale, ethnique, sociale ou autre. Cela suppose d’agir et de réagir en tant que citoyen du monde, et non en tant qu’individu appartenant à telle nation, telle région, telle famille, telle religion, telle communauté, etc. D’un point de vue rosicrucien, tous les êtres humains sont autant de cellules d’un seul et même corps, en l’occurrence celui de l’humanité dans son ensemble. Qu’ils en aient conscience ou non, ils sont interdépendants et participent du même égrégore.
La mondialisation
On parle beaucoup de mondialisation de nos jours. Nombre de personnes sont opposées à ce processus et le rendent responsable de la crise économique et sociale à laquelle de nombreuses nations sont confrontées. Mais qu’on le veuille ou non, ce processus était inévitable, car naturel. En effet, l’instinct grégaire des hommes les a toujours conduits à accroître leur champ d’action et à élargir le cercle de leurs relations : de village en village, de ville en ville, de pays en pays, de continent en continent. Il est donc vain de s’opposer à la mondialisation, d’autant plus qu’elle est un facteur de rapprochement et donc de paix. Il faut au contraire l’accélérer et en faire un vecteur d’humanisme. Cela suppose de la maîtriser, de manière qu’elle bénéficie à tous les peuples, notamment sur le plan socio-économique. Les choses étant ce qu’elles sont, plus aucun pays ne pourra désormais prospérer à l’écart ou au détriment des autres. S’il en est ainsi, c’est parce que leurs destins et leurs karmas respectifs se confondent.
À propos de crise économique et sociale, on ne peut passer sous silence ce fléau qu’est le chômage, car il est un agent de mal-être et de souffrance morale. Si ses causes sont multiples, il en est une dont on ne parle pas suffisamment, à savoir l’excès de machinisme. Avec le temps, les machines, et d’une manière générale la technologie, ont pris une place prépondérante, au point de remplacer l’homme où cela n’était ni utile, ni nécessaire. Cette dérive, causée essentiellement par la volonté de faire toujours plus de profits, a privé de travail un grand nombre de personnes et a contribué à déshumaniser la société. L’idéal serait donc d’opérer un retour en arrière et de remettre des êtres humains où il serait sage de le faire. Cela suppose de rompre avec le matérialisme excessif qui prévaut dans les pays dits développés, lequel est fondé à outrance sur la rentabilité et l’argent.
Un autre mal ronge la société actuelle : l’individualisme. Sous l’effet combiné de l’excès de matérialisme, de la perte des valeurs citoyennes et des difficultés socio-économiques auxquelles de nombreuses personnes sont confrontées, on assiste depuis déjà plusieurs décennies à un renforcement de l’égoïsme et de l’indifférence. De nos jours, chacun a tendance à ne se préoccuper que de son bien-être personnel ou de celui de ses proches, parfois au détriment d’autrui. Parallèlement, on encourage le culte de la personnalité via Internet ou des émissions dites «people», ce qui a pour effet d’exacerber l’ego et tout ce qui en découle en termes d’égotisme. Par ailleurs, des jeux populaires exaltent l’esprit de compétition, au point d’exclure tel ou tel candidat sur des prétextes aussi injustes que fallacieux. Assurément, une telle tendance est à l’opposé de ce qu’il conviendrait de faire pour éveiller les gens à l’humanisme, lequel est fondé entre autres sur la coopération et l’empathie.
L’humanisme rosicrucien
Venons-en maintenant à ce qui fait la spécificité de l’humanisme rosicrucien. En effet, ce que j’ai expliqué jusqu’à présent doit sembler évident à toute personne soucieuse de contribuer à l’émergence d’une société plus humaine et plus fraternelle. Cela étant, il me semble que l’idéal en la matière est de s’appuyer sur une quête spirituelle. Certes, on peut être humaniste tout en étant athée, mais le fait d’admettre l’existence de Dieu et de l’âme donne nécessairement une dimension transcendantale à l’humanisme. Vous noterez d’ailleurs que la plupart des personnalités qui ont été reconnues dans le passé pour leur humanisme étaient ouvertes à la spiritualité. Parmi les Rose-Croix les plus célèbres, citons Francis Bacon, Robert Fludd, Comenius (considéré comme le père spirituel de l’U.N.E.S.C.O.), Baruch Spinoza, Marie Corelli, Papus, Nicolas Roerich, entre autres.
Qu’en est-il de l’âme pour les Rosicruciens ? Elle est l’entité spirituelle qui nous anime et fait de chacun de nous un être vivant et conscient. Par ailleurs, elle est virtuellement parfaite. En fait, ce que nous désignons dans le langage courant sous le nom de «qualités» prennent leur source dans notre âme. Cela veut dire que plus une personne est évoluée spirituellement, plus elle fait preuve d’humilité, de générosité, de tolérance, de bienveillance, etc. Or, qu’est-ce qu’être humaniste sinon manifester ces qualités au quotidien et en faire bénéficier les autres ? Nous voyons donc que la spiritualité, lorsqu’elle est fondée sur une quête de connaissance et de sagesse, contribue à notre perfectionnement et fait de nous un meilleur conjoint, un meilleur parent, un meilleur voisin, un meilleur collègue de travail et un meilleur citoyen. Autrement dit, elle fait de nous un meilleur humain, soucieux de donner un sens éthique à sa vie.
Le concept de Dieu mérite également d’être explicité. D’un point de vue rosicrucien, ce mot désigne l’Intelligence absolue et impersonnelle qui est à l’origine de toute la Création et de tout ce qu’elle contient sur les plans visible et invisible. Bien qu’inconnaissable en tant que telle, cette Intelligence se manifeste dans l’univers, la nature et l’homme lui-même au moyen de lois que l’on peut qualifier de «divines», au sens de lois naturelles (telles la succession des saisons, l’alternance des marées…), universelles (telles la gravitation universelle, la propagation de la lumière, …) et spirituelles (tels le karma, la réincarnation, …). Or, que nous en ayons conscience ou non, le bien-être et le bonheur auxquels nous aspirons dépendent de notre aptitude à vivre en harmonie avec ces lois, ce qui suppose de les étudier. C’est précisément ce que font les Rose-Croix à travers leur enseignement.
Mais revenons-en à l’humanisme. D’un point de vue rosicrucien, les êtres humains ne sont pas uniquement des frères et sœurs de sang ; ce sont également des âmes-sœurs provenant d’une seule et même source spirituelle, en l’occurrence l’Âme universelle. Ce qui diffère entre eux, au-delà de leur morphologie et de leur apparence physique, c’est leur degré d’évolution intérieure, c’est-à-dire leur aptitude à exprimer à travers leur comportement ce qu’il y a de plus divin en eux. C’est donc au plus profond de nous-mêmes que nous devons puiser l’inspiration voulue pour nous comporter aussi dignement que possible et donner l’exemple d’une personne humaniste, soucieuse de se transcender dans l’intérêt de tous. En cela, nous disposons du meilleur guide qui soit : la voix de notre conscience. Que nous le lui demandions ou non, elle nous donne constamment son avis sur notre comportement et nous incite à agir aussi bien que possible à l’égard de nous-mêmes et d’autrui. Libre à nous d’en tenir compte ou non…
Humanisme et spiritualité
Pour les raisons que je viens d’expliquer, les Rosicruciens font un lien entre l’humanisme et la spiritualité. S’ils s’emploient à devenir meilleurs et à se montrer plus généreux, tolérants, bienveillants, etc., ce n’est pas uniquement dans un but humaniste. C’est également parce qu’ils pensent qu’un tel travail sur eux-mêmes contribue à l’évolution de leur âme. Selon eux, nous vivons sur Terre dans le but d’évoluer spirituellement et d’atteindre un jour l’état de sagesse. Partant du principe qu’un tel état ne peut être réalisé en une seule vie, la plupart d’entre eux adhèrent à la réincarnation. Mais c’est là un autre sujet… Quoi qu’il en soit, leur quête spirituelle les incite à être humanistes et à voir en tout être humain une âme-sœur en voie d’évolution. En vertu de ce principe, ils considèrent que la différence qui existe entre les individus quant à leur niveau de conscience et de maturité, se situe essentiellement dans le fait que certains sont plus évolués que d’autres.
L’univers n’est pas le fruit du hasard ou d’un concours de circonstances, pas plus que l’humanité elle-même. Comme je l’ai dit précédemment, elle évolue graduellement vers l’état de sagesse, prélude à l’instauration d’une Société idéale. Une telle perspective peut sembler utopiste, mais elle est une invitation à faire preuve d’humanisme et à œuvrer à notre développement personnel, ou plus exactement à l’évolution de notre personnalité. Au regard de la philosophie rosicrucienne, c’est dans ce perfectionnement individuel et collectif que se situe l’espoir d’un monde meilleur pour tous. Et s’il est vrai que «l’espoir fait vivre», il est vrai aussi que la «vie fait espérer», car tout être humain espère plus ou moins consciemment qu’elle a un sens et qu’elle ne se limite pas à l’interlude compris entre la naissance et la mort. C’est ce qui explique pourquoi même un athée, dans le secret de son cœur si ce n’est celui de son âme, se prend parfois à envisager l’existence d’une après-vie.
Au-delà des apparences, l’humanité, que nous percevons comme un ensemble hétéroclite d’êtres humains incarnés, est d’origine et de nature spirituelles. Dans une certaine mesure, c’est aussi le cas de l’univers. Rappelons en effet que juste avant ce que les scientifiques appellent le «big bang», il était immatériel, et que dans les minutes qui ont suivi cette gigantesque explosion cosmique, il se réduisait à un centre d’énergie ayant la grosseur d’un atome. Quoi qu’il en soit, les individus que nous sommes ne se réduisent pas à leur corps physique. Nous sommes également et même surtout des âmes vivantes. Mieux qu’une humanité, nous formons une animanité, autrement dit une famille spirituelle dont l’espèce humaine n’est que le véhicule sur Terre. Que nous en ayons conscience ou non, et sous l’impulsion de ce qui est divin en nous, nous sommes destinés à nous comprendre, à nous respecter et à nous aimer.
L’Amour universel
En tant qu’individus, nous avons tendance à aimer plutôt ceux qui nous sont proches ou qui ont en commun avec nous la “race”, la nationalité, la religion, les idées politiques, etc. Cette tendance instinctive sinon naturelle résulte du fait que nous sommes enclins à rechercher la compagnie de ceux auxquels nous sommes liés affectivement ou avec lesquels nous avons des affinités, des ressemblances et autres points communs. Il faut aller bien au-delà de cette inclination et ouvrir notre cœur et notre âme aux autres, c’est-à-dire à ceux et celles qu’a priori nous n’avons aucune raison d’aimer. Cela supoose de cultiver l’Amour universel, au sens le plus mystique de cette expression. Et à défaut d’être capable d’aimer tout le monde, ce qui nécessite un très haut niveau d’évolution spirituelle, nous devons nous employer à ne haïr personne.
Chacun de nous est à même de constater que l’humanité va mal et qu’elle se déchire dans de nombreux domaines. Il est évident que si elle persiste dans cette voie, elle court le risque de s’auto-détruire, d’autant que son incapacité à vivre en paix et dans l’harmonie s’accompagne d’une inaptitude à respecter la planète sur laquelle elle vit. Il y a donc urgence à faire de l’humanisme le fondement de nos comportements individuels et collectifs. Les Rose-Croix s’y efforcent depuis toujours ; ils ne sont pas les seuls, mais force est de constater qu’il n’y a pas assez d’humanistes en ce monde. Alors, faisons abstraction de nos différences, voire de nos divergences, et mettons le meilleur de nous-mêmes au service de la collectivité, dans l’intérêt de tous et de chacun. A l’instar de Khalil Gibran, faisons nôtre cette devise : «La Terre est ma patrie et l’Humanité ma famille».
Serge Toussaint
Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix
Jeudi 13 octobre 2014